A Villejuif, faut-il s’attendre à un nouveau face à face entre un maire de droite isolé sans réserve de voix et minoritaire sur la ville, et une gauche qui reste majoritaire mais en ordre dispersée ?
État des lieux à Villejuif à l’issue du 1er tour :
Les non-surprises
- La première non-surprise c’est le taux de participation à seulement 37% (vs 52% en 2014), qui s’explique par la décision aussi incompréhensible qu’irresponsable de maintenir ce premier tour des municipales en pleine période de crise sanitaire.
- La deuxième non-surprise, ce sont les 43 % de la seule liste de droite du maire sortant qui fait un peu moins que le total des listes de droite et d’extrême droite de 2014 qui cumulait à 44 % (Le bohellec 16% + Harel 15% + Gaborit 11%).
Viennent ensuite quelques déconvenues plus ou moins attendues
- Commençons par la liste EELV des indéboulonnables Lipietz/Gandais qui se voyaient déjà en haut de l’affiche en revendiquant haut et fort la place de 1ère force politique à Villejuif (c’est à lire ici et c’est assez savoureux) et que l’on retrouve à seulement 9,68% avec un score encore inférieur de celui de 2014 (10,42%) qui les avait placé alors en dernière position des listes qualifiées pour le second tour.
Visiblement la tête de liste EELV a tiré les leçons de leurs répétées déconvenues électorales à Villejuif et a annoncé immédiatement son retrait de la vie politique, Natalie GANDAIS ne sera donc pas présente sur la liste d’union des gauches (pour laquelle nous avons immédiatement appelé à voter au lendemain du 1er tour).
- La liste La République En Marche, conduite par l’ex-assistante parlementaire de la députée de la circonscription, fait encore moins bien, et évite à une trentaine de voix près la barre fatidique du non-remboursement des frais de campagne avec seulement 5,32% des voix.
Depuis plus de son plus d’image des partisans de l’éphémère liste « EnMarche » qui semble à l’arrêt et qui ne devrait pas représenter de liste en cas de nouveau 1er tour, de part les dissensions qui sont apparus au sein des co-listiers s’agissant des consignes de vote pour le second.
Et enfin quelques confirmations :
- La liste PCF-GénérationS qui bien qu’espérant se trouver en 1ère position dès le premier tour, se trouve du haut de ses 26% la seule liste en capacité de rassembler pour le second face au maire sortant.
- La liste PS-PlacePublique qui tangente les 10% avec ses 9,41% et qui confirme sa vocation à pouvoir jouer un jour un rôle central un jour dans notre ville, partant des 6,8% des dernières élections Européennes.
Quelle configuration d’un 1er tour à l’automne ?
Même s’il faut rejouer le premier tour à l’automne (voire au printemps 2021), le dernier scrutin, malgré le très haut taux d’abstention aura néanmoins valeur d’un sondage à grande échelle.
Il faut s’attendre en cas de nouveau scrutin à voir se rebattre les cartes autour par exemple :
- d’une liste concurrente de droite autour de l’ex-première adjointe UDI qui pourrait arriver à rassembler les Modems malmenés et les macronistes de droite n’arrivant pas à se résigner à rejoindre le candidat-maire sortant LR.
- d’un large rassemblement à gauche autour du candidat de la liste PS-PlacePublique qui pourrait arriver à rassembler les désormais orphelins EELV ainsi que les Macronistes de gauche déboussolés.
Les paris sont ouverts, faites vos jeux…
Et que va-t’il se passer d’ici là ?

Bien évidemment, alors que tous les adjoint(e)s sortants n’ont plus aucun rôle au sein de l’exécutif municipal, ceux-ci continuent de percevoir allégrement leurs indemnités d’élu(e)s à l’heure où cet argent public manque cruellement au sein de nos hôpitaux où les soignants manquent même de repas !
Un maire qui continue d’être en campagne et qui décide sans rendre de compte à quiconque !
